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Serbe
de Feugeas

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Madranges

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On ne voit rien de spécial sur cette photo ?

Pourtant juste derrière ce vieux chêne, c’était là que se trouvait la serbe du grand pré, à Feugeas, sur la commune de Madranges. On dit serbe, serba, ou serve. Le mot viendrait du latin servare (garder, conserver).

 

Quelque communes plus loin vers la Creuse, on dit plutôt pescheries.

Les serbes, retenue d’eau bâties autour d’une source ou d’un cours d’eau, avec parfois un bonde pour pouvoir être vidée, servaient pour laver le linge, laver la laine, laver les topinambours, irriguer les pâtures en contrebas quand on enlevait la bonde, laver les boyaux du cochon qui venait d’être tué… mais ce dernier usage faisait polémique, car il ne fallait pas utiliser les mêmes serbes que pour le linge. Les topinambours, qu’on laissait tremper dès le matin, avec une pierre plate par dessus pour qu’ils restent au fond de l’eau, faisaient aussi parfois râler les femmes qui venaient laver le linge.

C’était, là encore, un lieu de lien social, d’échanges d’informations. Michel Porte se souvient d’une dame qui surveillait qui allait à la serbe, et qui rassemblait vite du linge quand elle voyait sur le chemin une personne avec qui elle avait envie de discuter.

Sa mère, elle, préférait y aller dans des moments de tranquillité. Quand les jeunes allaient à l’internat, à Tulle ou Corrèze, il fallait qu’ils repartent avec du linge propre le dimanche, il fallait laver à la serbe le weekend où ils étaient là.

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Le savon pour la lessive ne dérangeait pas les truites.

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La serbe pouvait être utilisée jusque dans les année 2000. Elle continue d’exister dans  

parfois véridiques, parfois imaginées, qu’écrit Michel Porte.

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