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Léodile Béra

1824-1900

dite André Léo

Pionnière du féminisme
de combat

Léodile Béra naît le 18 août 1824, à Lusignan (Vienne) dans un milieu bourgeois. Vers 1849, elle se lie épistolairement avec Grégoire Champseix, un brillant journaliste socialisant, disciple de Pierre Leroux. Condamné à plusieurs mois de prison en 1849, dans le cadre des procès contre les républicains de 1848, il vit en exil en Suisse. Le mariage a lieu à Lausanne en 1851. En 1853, Léodile donne naissance à deux jumeaux : André et Léo.

Vers 1860, elle commence sa carrière littéraire avec son roman "La vieille fille" puis "Un mariage scandaleux" qu'elle auto-éditera à Paris, après son retour en France permis par l'amnistie de 1861.

 

Après la mort de son mari le 4 décembre 1863, elle s'engage plus avant dans la littérature et la lutte sociale, éducative et féministe. En 1868, elle intervient aux côtés de Paule Mink pour défendre la condition féminine dans les assemblées ouvrières. Elle rencontre Benoît Malon avec qui elle va vivre à partir de 1872 en union libre. Elle adhère à la "Ligue de la paix et de la liberté".

Très liée avec Noémi Reclus et les frères Elie et Elisée Reclus, c'est chez elle, en 1869, qu'est créée la "Société (mixte) de revendication des droits de la femme". Avec Noémi, elle projette la création d'une école primaire laïque de jeunes filles.

En mai 1870, elle soutient Malon emprisonné à Mazas. Le 4 septembre, elle est dans la rue avec Louise Michel lorsque la République est proclamée. Elle s'occupe ensuite de l'aide aux déshérités, notamment les femmes, puis devient début 1871 rédactrice à "La République des travailleurs", organe de l'Internationale.

Elle est en province lorsque éclate l'insurrection parisienne, et rentre à Paris début avril pour prendre part à la Commune. Elle collabore à divers journaux, en particulier à "La Sociale" et au "Cri du peuple". Après son appel "Au Travailleur des campagnes" puis "Toutes avec tous", où elle tente de faire accepter les femmes parmi les révolutionnaires, elle s'investit dans divers Comités de vigilance d'arrondissements puis à la Commission organisant l'enseignement dans les écoles de filles aux côtés notamment de Noémi Reclus et d'Anna Jaclard.

Après la semaine sanglante, elle parvient à quitter la France et à rejoindre Malon en Suisse. Les 25 et 26 septembre 1871, elle participe au 5e Congrès de la Paix à Lausanne, adhère à l'Alliance bakouniniste et collabore au journal "La Révolution Sociale" où elle dénonce l'emprise autoritaire de Marx.

 

En 1874, elle "s'unit radicalement" à Benoît Malon mais rompra avec lui en 1878 et se fixera à Fornia, en Italie. En 1886, elle rentre en France où elle reste en contact avec Charles Keller, et publie quelques romans et collabore à divers journaux.

André Léo - Léodile Béra s'éteint le 20 mai 1900, à St-Maurice.

 

Par testament, elle léguera une petite rente à la première commune de France qui voudra tenter une expérience collectiviste. « Il faudrait cependant raisonner un peu : croit-on pouvoir faire la Révolution sans les femmes ? »

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