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Gabrielle Farges

1865-v.1940

dite la Marieta

Le dévouement
d'une mère nourricière

Gabrielle est née le 31 août 1865 à Chauzeix, sur la commune de Saint-Augustin.

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A peine âgée de 18 ans, la Marieta épouse Jean-Baptiste Farges. Elle aura 6 enfants : à Chauzeix, Anna née en 1884 (qui ne vivra que quelques jours) et Marie née en 1885, au Bourg de Murat, François né en 1888, Antoine né en 1891 mort pour la France en novembre 1914, Marie-Louise née en 1892, et à Cors, commune de Veix, Eugénie née en 1901.

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Son époux est le cadet d’une famille paysanne voisine et doit donc laisser à l’aîné l’exploitation paternelle. Les époux demeurent donc chez les parents de la Marieta « qui s’obligent de les loger, nourrir, entretenir, soigner, blanchir, chauffer et éclairer, tant en santé qu’en maladie, ainsi que les enfants qui naîtront de leur union ». En contrepartie, Gabrielle et Jean-Baptiste travaillent au profit des dits parents, hormis pendant 6 mois de l’année où le gendre peut travailler pour son compte personnel.

 

Cependant, la famille s’agrandissant, les parents vieillissant, le domaine devient trop exigu pour nourrir tout le monde. En 1887, le gendre s’émancipe et prend en ferme à son nom un domaine dans la commune de Murat. Dépourvu de mobilier, il passe bail à son beau-père des meubles et objets appartenant à ce dernier. Cette fois, c’est Jean-Baptiste qui a l’obligation de loger, nourrir, soigner et entretenir les parents de sa femme qui, en retour, s’engagent à travailler à son profit. Puis, au fil des naissances, viendront successivement d’autres installations, de Murat à la Goutte, à Vedrenne, à Bouchard, à Espagne, au Bourneix, à Sounit.

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Dans les inventaires réalisés à chaque installation se lisent les denrées de base de la subsistance limousine : les châtaignes, le blé noir et le seigle ; et aussi les ustensiles indispensables à la vie paysanne : marmites, brasière, baratte et le chaudron de fonte, ce valeureux topin.

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En 1893, un Carnet de Nourrice sur lieu est établi par le Maire de Murat et le docteur de Treignac. Un mois et demi après la naissance de Marie-Louise, la Marieta quitte père, mère, enfants et époux, dès l'aube et entre le soir même au service de Monsieur l'Instituteur de Saint-Clair-sur-Epte, comme nourrice. Après quatorze mois de service dans cette lointaine Ile-de-France, il en ressort l’appréciation que la Marieta « est une bonne nourrice qui a soigné son enfant avec dévouement, une femme honnête, travailleuse, ne regardant pas à sa peine... son lait est riche et abondant. »

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Sa vie de cuisinière et de nourrice servira de trame au livre de Françoise et Luc de Goustine "Lo topin de la Marieta" qui rassemble les recettes typiques de la cuisine du Limousin.

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