Marcela Delpastre
1925-1998
L'Occitan, langue de l'universel
Marcelle Delpastre est née à Germont, commune de Chamberet, le 2 septembre 1925.
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Après des études secondaires puis un an aux Arts décoratifs, elle retourne dans la ferme familiale qu'elle cultivera jusqu'à sa retraite. C'est là qu'elle produira une œuvre littéraire immense et multiple.
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Comme poète, Marcela Delpastre fait appel à une grande variété de formes : ballades, psaumes, proses poétiques, poèmes dramatiques... tant en occitan qu'en français ou dans les deux langues mêlées. En 1964, parait son premier poème "La lenga que tant me platz". Dix ans plus tard "Saumes pagans" la révèle au milieu occitaniste.
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Comme ethnographe, elle écrit de nombreux recueils de contes et proverbes : Bestiari lemosin, Lo Libre de l'Erba e daus Aubres, elle relatera méticuleusement les facettes de la vie paysanne dans Le Tombeau des Ancêtres, le Bourgeois et le Paysan... et se fait le témoin attentif de ce qu'elle perçoit comme la fin de la civilisation paysanne. Elle rédige également des chroniques incisives, des colonnes du Courrier du centre dans les années 50 à celles du Populaire dans les années 80.
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En 1975, Marcela Delpastre, Jan dau Melhau et Michel Chapduelh fondent la revue Lo Leberaubre "Per balhar de las raiç au leberon e far corre l’aubre la nuech"*.
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Jan dau Melhau, son légataire universel, a édité tout l'œuvre de Delpastre aux éditions Lo chamin de Sent Jaume qui ont beaucoup oeuvré à la (re)connaissance de ses écrits. En 1983, Marcela Delpastre est lauréate du prix Méridien de la ville de Montpellier. Dans les années 1990, elle connaît le succès. On l'invite à Paris, elle passe dans l'émission de Bernard Pivot. L'expérience lui laissera un goût amer. La reconnaissance littéraire est toute relative, le milieu littéraire parisien peine à admettre la portée universelle de textes écrits en Occitan.
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Marcela Delpastre est morte dans son lit le 6 février 1998. Elle laisse derrière elle un public admiratif de plus en plus nombreux.